1 Février 2013
L'escapade sur le Blavet
Dans notre retour de l’Iroise vers l’Erdre nous arrivons en rade de Lorient quelques heures avant un coup de vent annoncé. La tempête est prévue pour 3 jours, alors, plutôt que d’attendre, nous préférons partir nous réfugier dans le Blavet.
C’est poussé par un vent déjà bien établi et le début de la marée montante que nous passons à côté des vieilles coques des bateaux militaires désaffectés de Lanester pour entrer dans le Blavet. L’entrée est large mais le chenal ne l’est pas autant, d’autant que le courant commence à bien se faire sentir.
Dès le premier méandre, peu après le Pont du Bonhomme, le vent disparait presque. Nous entrons dans un vaste cimetière à bateau qui, avec les nombreuses boucles de la rivière, rend l’ambiance oppressante.
Nous arrivons à Hennebont en fin d’après-midi, à la marée basse.
Il faut attendre que la mer redescende pour passer les ponts du centre ville, le Pont Jehanne la Flamme et le Pont des Forges. Nous en profitons pour baisser le mât. C’est peu avant la mi-marée que le passage sous les ponts est possible. Il y a un zigzag assez court entre les 2 ponts mais il vaut maintenir de la vitesse car le courant est fort.
Nous trouvons refuge pour la nuit sur un ponton dans le méandre suivant.
Le lendemain, nous nous présentons à mi-marée à l’écluse de Polhvern, non sans avoir prévenu de notre arrivée d’autant qu’il n’y a pas de ponton d’attente. Nous remontons ensuite les 3 écluses de Lochrist. Cela ne se fait pas sans mal : des herbes très envahissantes (des plantes d’aquarium, sans prédateur...) prolifèrent et le nettoyage n’a pas encore été fait.
Il faut lancer le bateau, traverser les zones denses sur l’erre et, une fois la zone traversée, faire une marche arrière pour tenter d’enlever celle qui se sont enroulées sur l’arbre d’hélice. Il faudra plusieurs jours et l’eau de mer pour tout enlever.
A la dernière écluse, nous assistons à la remontée des kayaks sur le tapis roulant mis à leur disposition.
Nous nous arrêtons sur la berge pour la nuit et une bonne partie de la journée suivante. En fin d’après-midi, nous reprenons la route vers Lorient, avec, comme à l’aller, une halte sur le ponton en amont d’Hennebont.
Nous repartons le lendemain matin, à mi-marée descendante pour profiter du courant jusqu’à Lorient. Du coup, le fameux zigzag entre les 2 ponts du centre ville d’Hennebont est difficile, la marche arrière étant bien moins efficace pour freiner le bateau que la marche avant. Il faut bien connaître les possibilités de son bateau, viser juste et oser ! Mais ensuite, les lumières du petit matin sur les brumes du Blavet sont magiques !