1 Novembre 2012
Enfin voilà !
Le grand moment est arrivé : en cette fin juin 2012, Cornelia quitte son cocon douillet de Nort-sur-Erdre pour les eaux plus tumultueuses de l'Atlantique. Direction Brest et son grand rassemblement de voiliers traditionnels : les Tonnerres de Brest.
Mais il y a du boulot : 180 milles nautiques à faire à 4,5 noeuds en moyenne (soit plus de 300 km à 8 km/h), il faudra... un certain temps. Et il faut arriver avant le 12 juillet.
Le temps de ce début d'été n'est pas terrible, mais pas trop venté. Donc, 2 jours de Canal de Nantes à Brest, le bien nommé mais qui ne fait pas son boulot jusqu'au bout, pour atteindre la Vilaine jusqu'à son extrémité fluviale : Arzal.
Le canal commence par de la 'tôle froissée", enfin plutôt par un bout dehors plié dans un éclusage trop violent. Le reste est plus calme, parfois même ensoleillé.
Cornelia à Blain
On croise un autre tjalk à Guenrouët, un couple d'anglais déjà vu à Nort et qui se balladent depuis la Normandie (s'ils nous lisent, boujour à eux !)
Puis c'est la Vilaine et Arzal. Une première sortie en famille et dans un temps à ne pas mettre un tjalk dehors pour nous rappeler que la mer ça bouge plus qu'un canal, puis un vrai départ le lendemain, à la voile parce que, vraiment, c'est beaucoup plus stable.
Sous voiles seules, avec un ris car l'équipage est très réduit (une valeureuse équipière et le capitaine), Cornelia glisse sur l'eau. Mais il faut être vigilant, la barre franche n'est pas un petit fétu de paille et quand elle a décidé d'aller d'un côté, au lof en général, il faut s'employer pour la contrarier.
Pourtant, pour ces premiers bords de près, Cornelia nous surprend agréablement en remontant bien au vent.
Première étape : Le Crouesty, nous avons le droit au ponton d'honneur !
Puis c'est la traversée de la baie de Quiberon, en solitaire, en direction de Belle-Ile
Le phare de la Teignouse
Un bout dans l'hélice permet de tester l'échouage à Sauzon. Sans souci, on se rend à peine compte qu'on est posé.
Une fois de nouveau sur l'eau, on repart pour un long bord de travers jusqu'à Lorient où l'équipage double.
Direction Pont Aven. On a remonté l'Aven plus vite que la marée !
Magique...
Pont Aven
Puis c'est Concarneau où l'on croise les premiers vieux gréements en route pour Brest
Concarneau
Nouveau changement d'équipage, nos amis d'Het Leven montent à bord pour nous aider à passer "l'Everest" : le Raz de Sein. Mais d'abord on tire des bord pour franchir Penmarc'h, une pause à Audierne, un peu de brouillard et c'est le Raz, presque sans vent.
Nous ne serons pas les seuls à le franchir, toute une flotille hétéroclite nous accompagne. Un grain aussi et c'est à 8 noeuds et dans des rafales à 6 que nous rentrons en rade de Brest.
Un nuit très bercée à St Anne du Porzic et en partant le lendemain nous avons l'agréable surprise de croiser la route de Korriganez, le tjalk du coin
Et c'est avec lui que nous faisons notre entrée dans la rade-abri.
La suite : Brest 2012